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Métaphormose(s) - 2007

Métaphormose(s) Métaphormose(s)

Métaphormose(s) transpose l’imaginaire bestial, merveilleux et inquiétant de la métamorphose (d’Ovide à Kafka, de la science à la fiction, de Dr. Jekyll à Mr Hyde...)
à travers le mouvement, le son et la lumière.
Mais il s’agit ici autant de la métamorphose du corps que de celle de l’espace, du temps, et de leur perception.
Dans un espace chaotique, un laboratoire de fortune où la lumière et le son émergent d’objets du quotidien,
un danseur et un musicien sont autant les sujets d’études, les acteurs que les observateurs de successives transmutations.

Extraits de presse :

« Métamorphoses, tourbillons, et autres éclats »
« (…) l’homme entreprend sa métaphormose — pardon, sa métamorphose — : il enfile pantalon, chemise. Et, ouf !, il reprend forme (presque) humaine.
Ainsi s’ouvre, tout en ombres mystérieuses et fantastiques, le spectacle Métaphormose(s), de la compagnie Epiderme (qui comprend en l’occurrence le chorégraphe et scénographe Nicolas Hubert et le musicien Camille Perrin, la régie étant assurée par Élodie Llinarès), l’un des clous de ce festival Musique Action, 27ème du nom.
Les deux compères se livreront ensuite à d’autres transformations, toujours drôles, et toujours accompagnées d’une musique bruitiste, intrinsèquement liée à l’atmosphère lumineuse (…), le corps se prêtant volontiers à cette polymorphie débridée. »
Mouvement.net, Jérémie Szpirglas - 07/06/2011

« Métaphormose(s) »
« Mon premier moment de joie du festival ! Et là je retrouve ce constat que le théâtre n’existe pas en soi, comme une chose transcendante qui viendrait s’incarner ponctuellement en fondant d’en haut ; il n’existe que dans certains objets qui disent que le théâtre a lieu (…). Métaphormoses m’a donné la pêche, m’a « mise en mouvement », comme dirait Bruno Tackels. (…) Magnifique travail des lumières, précisément, qui emporte avec lui le son et le volume, dans des dispositifs à la fois sommaires par les objets qu’ils convoquent et sophistiqués par les effets qu’ils engagent. Jusqu’à l’image finale d’un projecteur de diapos utilisé pour sa lumière, et dont le faisceau lumineux est entrecoupé par le battement des pales d’un petit ventilateur qui, dans le même temps, frappe les cordes du violoncelle. »
Diane Scott / critique en résidence Avignon Off – 10 juillet 2009

« Illuminée par l’intermittence de flashes, la scène de « Métaphormose(s) » prend immédiatement des allures de laboratoire étrange et inquiétant. Le bruit, reconnaissable entre tous, celui d’une balle de ping-pong rebondissante, vient s’ajouter au trouble : où nous emmène-t-on ? Surgissant au centre d’une table, un pied s’élève, se déploie comme une fleur rampante. Le ton est donné, le public vient de plonger dans un univers fictionnel des plus captivants. Manifestement, un soin phénoménal a été apporté pour créer l’ambiance qu’il fallait à cette étude du corps mouvant. La formation de plasticien du concepteur y est sans doute pour beaucoup. Mais cette technique de scénographe ne serait qu’un verni superficiel sans la connivence évidente entre les deux protagonistes. Camille Perrin, le contrebassiste, et Nicolas Hubert, le danseur-chorégraphe, composent un couple pervers fascinant. L’un donne le son, l’autre réagit par le corps. Un jeu de réponse ultra-léché. Leurs univers se croisent à une vitesse folle, comme deux fils électriques qui produiraient à chaque rencontre une étincelle fatale. Des cris inhumains fusent, illustrant la bestialité des contorsions. Nicolas Hubert invoque Kafka, Ovide. Pourquoi pas. On pense plutôt à Frankenstein ou Sillent Hill, des univers moins plaisants tant la douleur et la soumission y sont patentes. Pas de voyeurisme malsain néanmoins : les mouvements sont réglés au millimètre, l’autodérision perce ici et là, comme pour relâcher la tension qui se fait de plus en plus forte. (…) »
www.evene.fr - Juillet 2009

« Les créatures »
« La scène du Théâtre de Création est à nu. Dépourvue de pendrillons et décor superflu. Une table, des tréteaux, une housse de contrebasse, des machines électroniques, des objets non identifiés, des projecteurs sont éparpillés au sol. De cet état de fin du monde, ou de début de quelque chose, des lumières lancinantes, pulsations prenantes, lancent les naissances insolites des corps, soit des créatures sorties du néant de l’objet. Métaphormose(s), un duo tendu et intense entre un musicien et un danseur, ne lésine pas sur l’effet de surprise, les passages inquiétants, qui peuvent être comiques par leurs étrangetés ; des images fortes, toujours, où la monstruosité la dispute à la beauté. D’un côté Camille Perrin, le contrebassiste, physionomie et voix impressionnantes, incarne le côté brut, sauvage, presque dominant du duo, et règne, un rien monstre, sur le plateau. Il organise le dispositif scénique, les lumières, lance une bande son, redistribue l’espace à grands pas, déplace l’autre, l’observe. L’ autre, c’est Nicolas Hubert, le danseur. Tout en retenue, et souplesse, bandé, blessé, moignon en bout de bras, il évolue au sol comme s’il était une créature encore prisonnière de sa chrysalide. Découvrant l’usage du corps, de ses muscles, il semble l’objet d’une expérience, contraint par les décisions de l’expérimentateur fou. Pourtant, dans un ring réalisé avec une économie de moyens - comme toutes les scènes -, ses membres répondent aux riffs et chant libre du contrebassiste, moments de créations intenses entre ces êtres à mi-chemin entre fantasmagorie et réalité. Si une inquiétante étrangeté plane de bout en bout de Métaphormose(s), spectacle visuel pétri d’images à la croisée du cinéma, graphisme ou de la peinture, le propos se dessine par touches, au fil des peaux abandonnées. »
Séverine Delrieu / Le Petit Bulletin, Grenoble, 5/12/07

Production : Cie épiderme
Coproductions : Théâtre de Création – Grenoble,
Le Pacifique | CDC – Grenoble

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Distribution

Chorégraphie et danse : Nicolas Hubert
Composition et interprétation : Camille Perrin
Régie plateau et lumière : Elodie Llinares
Administration, production et diffusion : Le Bada / Bénédicte Goinard
Durée : 1h

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